Avec la rentrée, les premiers effets de la crise économique produite par la crise sanitaire se font déjà sentir. Alors qu’un plan de relance est rendu public, seul 0,8% des sommes annoncées est dirigé vers les plus modestes.
Pire, le gouvernement cherche à faire payer la crise aux ménages.
Le Ministre de la Santé, Olivier VERAN, a en effet annoncé le 3 septembre, une hausse de +2,6 points de la fiscalité sur les complémentaires santé, soit 1,5 milliards d’€. Le 14 juillet dernier, Emmanuel MACRON déclarait pourtant qu' »on ne résout pas une crise comme celle-ci en augmentant les impôts […] ». C’est néanmoins ce que s’apprête à faire le gouvernement Castex en augmentant la fiscalité santé de 18% en 2021.
![Visuel 2B](https://www.mfas.fr/wp-content/uploads/2020/11/Visuel-2B.png)
Depuis la première taxe sur la santé, introduite en 2000 à 1,75%, les taxes n’ont fait qu’augmenter et peuvent maintenant représenter, sur certains types de contrats, jusqu’à 21% des cotisations.
En 2021, les cotisations de santé des adhérents mutualistes vont être encore amputées.
![Visuel 3B](https://www.mfas.fr/wp-content/uploads/2020/11/Visuel-3B.png)
Jusqu’à présent, elles l’étaient déjà d’1,5 mois environ. C’est maintenant plus 2 mois de cotisations qui ne pourront pas être redistribués.
Or, contrairement aux assurances, les mutuelles sont des sociétés de personnes et n’ont pas d’actionnaires à rémunérer. Les cotisations mutualistes ne se transforment pas en dividendes, elles restent l’argent des adhérents. A but non lucratif, les mutuelles redistribuent l’intégralité des cotisations en prestations ou en services aux adhérents : c’est un engagement politique et une obligation légale.
Pour les Mutuelles de France, la santé est un droit.
Taxer la santé, c’est l’assimiler à une marchandise, à un banal produit de consommation. Mais on ne choisit pas d’être malade. Cette hausse qui correspond à 25€ de taxe supplémentaire par personne chaque année et 100€ pour une famille, pèsera différemment sur le portefeuille selon que l’on soit aisé ou modeste. Or, s’il y a un seul enseignement à tirer de la crise de la Covid-19, c’est que la santé ne peut pas être une variable dans un budget.
C’est pourquoi nous refusons l’idée d’une taxe supplémentaire sur la santé.
![Visuel 1B](https://www.mfas.fr/wp-content/uploads/2020/11/Visuel-1B.png)